
« Dès l’annonce de la maladie, en mars 2018, j’ai décidé de vivre cette épreuve au travers de la photographie en pensant que mon histoire pourrait servir aux femmes qui hésitent à faire le test de dépistage. Oser se montrer c’est rappeler que la maladie peut toucher tout le monde ».
Présentée lors de la troisième édition du Festival Photo Phémina à Nemours en mais dernier, la série a été récompensée par le Prix du Public. Exposée depuis Octobre à Melun dans le cadre du mois Octobre rose consacré à la lutte contre le cancer, sa photographie "Au combat" issue de cette série compte aussi parmi les 40 finalistes du concours Estée Lauder Téva : Pink Ribbon. C'est aujourd'hui, 8 novembre qu'aura lieu la remise des prix lors de Paris Photo au Grand Palais.
« Cher Eugène,
À l’aube de mes 40 ans, j’aurais préféré autre chose comme cadeau que ton arrivée chez moi. Hôte indésirable, tu t’es installé silencieusement en prenant le soin de laisser traîner ton linge sale. Je dois accepter cette cohabitation. Moi qui aime l’ordre, quel capharnaüm !
J’ai retroussé mes manches, enfilé mon masque, noué mon foulard et je suis partie au combat. Un grand ménage de printemps s’impose : je dois te mettre à la porte. Malgré ta présence, je savoure chaque seconde comme chacun de mes souffles. Je marche avec toi, dors avec toi, mange avec toi, aime avec toi, pleure avec toi mais je reste capitaine de mon corps, maître de mon destin. Tu ne gagneras pas. Tu es chez moi ici ! Du balai Eugène ! Aux armes !
Dors et ne te réveille jamais.
Pars et ne reviens pas.
Mais avant, ramasse tes affaires s’il te plaît. »
— Ton hôte
À l’aube de mes 40 ans, j’aurais préféré autre chose comme cadeau que ton arrivée chez moi. Hôte indésirable, tu t’es installé silencieusement en prenant le soin de laisser traîner ton linge sale. Je dois accepter cette cohabitation. Moi qui aime l’ordre, quel capharnaüm !
J’ai retroussé mes manches, enfilé mon masque, noué mon foulard et je suis partie au combat. Un grand ménage de printemps s’impose : je dois te mettre à la porte. Malgré ta présence, je savoure chaque seconde comme chacun de mes souffles. Je marche avec toi, dors avec toi, mange avec toi, aime avec toi, pleure avec toi mais je reste capitaine de mon corps, maître de mon destin. Tu ne gagneras pas. Tu es chez moi ici ! Du balai Eugène ! Aux armes !
Dors et ne te réveille jamais.
Pars et ne reviens pas.
Mais avant, ramasse tes affaires s’il te plaît. »
— Ton hôte
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Autoportrait Au combat ! Cindy Jean Millet |

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